Hyménoptères
Collètes. [ Colletes cunicularius Hymenoptera Apocrita Colletidae ]
La date de gauche est celle de parution dans le site, celle de droite, celle de l'observation.
26 mars 2014 19 mars
Printemps.
Signe du printemps, les abeilles mâles Collètes sont sorties les premières et attendent avec fébrilité la sortie des femelles.
Tous les ans je passe les voir. Je les ai retrouvées avec plaisir sur leur pente sabloneuse au bord de l'eau. Je crains toujours pour leur site. Maisla bourgade est toujours là, active.
A la sortie d'une belle c'est la ruée, tous les mâles arrivent et l'entourent, la poussent, la roulent, l'agripent. La boule de corps enchevêtrés fini par dégringoler la pente sabloneuse.
Aussitôt qu'il réussit à s'accoupler avec la femelle, tous les autres quittent les lieux laissant le couple seul.
Collètes. [ Colletes cunicularius Hymenoptera Apocrita Colletidae ]
(Paris190314-mars)
Une pente sablonneuse, un talus bien chauffé par le soleil
et
constellé de centaines de trous, la ville des petites
abeilles
fouisseuses solitaires, les Colletes.
Et ici, Colletes cunicularius [Hymenoptera Apocrita Colletidae ].
Des centaines d'abeilles vont et viennent, se
mêlent,
s'entremêlent, dans une chanson bourdonnante permanente.
Les mâles fébriles, déjà
dehors, attendent
les femelles juste aux entrées. Ce sont de petites abeilles
(13-17 mm)
rayées à l'abdomen en ogive, elles ressemblent
à l'Abeille méllifère.
La nouvelle génération passe l'hiver à l'état adulte dans les cellules. Elles sortent très tôt dans l'année et sont parmi les premières dehors en mars. Les mâles sortent en premier et attendent anxieusement à l'entrée des terriers, comme ceux-ci.
A leur sortie, les femelles sont aussitôt assaillies par
plusieurs mâles, tout le monde se
confond, s'emmêle, le tout forme une boule. Boule remuante,
bourdonnante, qui roule, roule et dégringole en bas de
la pente, aucun ne veut lâcher prise. Ils essayent tous de
s'accoupler
avec elles.
On nomme ces endroits des "bourgades" d'abeilles. Chaque abeille est
indépendante et a son propre terrier mais elles
vivent
côte à côte.
Les boules copulatoires dégoulinent en bas du talus, tombent
sous les feuilles.
Les mâles sont aisément reconnaissables, ils ont
un toupet
blanc sur la tête. Et leurs antennes sont plus longues que
celles des
femelles.
Une femelle, reconnaissable à sa brosse sur la patte tendue.
Elle seule récolte, nectar et pollen qu'elle emmagasine dans
ses
cellules creusées dans le sable. Et ces bouilles toutes
blanches
sont celles de deux mâles.
Ces petites abeilles ont une langue courte et bifide.
Enfin seuls!
L'assaut s'arrête lorsqu'un mâle réussit
à
s'accoupler, tous les autres vont tenter leur chance ailleurs.
Parmi
les terriers errent de drôles d'individus, noir et rouge, qui
inspectent les terriers.
Des Sphécodes. Probablement ici, des Sphecodes albilabris.
Que l'on peut retrouver ICI.
C'est aussi une abeille mais parasite des Colletes. Elle va pondre dans
leur nid et la larve se nourrira des réserves de pollen
constitué par la Colletes pour sa propre
progéniture. Ni
vu ni connu, pas besoin pour le Sphécode de se fatiguer
à
la récolte.
C'est une abeille bien armée de fortes mandibules
et il lui arrive parfois de tuer son hôtesse.
Et comme si ce n'était pas suffisant, les Bombyles
se
mettent
aussi de la partie, ils pondent à l'entrée du nid
de la
Colletes, des œufs poisseux, collants, d'où
sortiront des larves qui
iront se nourrir dans le terrier au dépend des larves de la
Colletes.
Nervation alaire.
(ParisVincennes280311-mars140409avri-020412avril)