18 octobre
[Sympétrums striés nombreux encore, des Lestes verts, des Aeschnes mixtes]
Quelques jours de temps meilleur mais peu à peu la saison se
termine.
Les Lestes verts sont encore bien
présents, on pond, on pond encore dans les mêmes
branchettes des aulnes. Encore de la place? Je n'ai plus vu de L.
virens.
Les Aeschnes mixtes se posent beaucoup plus souvent, la voilure a un
peu souffert de tous les tours de patrouille.
Les Sympétrums striés sont très
nombreux, il y en a partout, surtout posés au sol, se
chauffant aux rayons de soleil.
On peut aller à la rencontre des
mâles sans problèmes, ils se laissent approcher de
tout près.
Occasion
rêvée de voir de plus près leurs yeux.
Leurs grands yeux
(ils occupent les 3/4 de la tête) comportent des milliers de
facettes hexagonales (ommatidies), plus de
25000 pour les grandes aeschnes.
Les yeux sont formés de deux
parties. Les facettes
de la partie du haut, brun rouge chez le Sympétrum, sont les
plus grandes.
Elles sont plus grandes que celles de la partie inférieure,
beige roux ici. Il semble que la partie du haut soit
destinée,
plus spécialement, à la détection des
mouvements
et la partie basse à percevoir la forme des objets
à
l'arrêt. Les libellules chassent aussi bien des proies en vol
que des proies à l'arrêt.
Les pattes avant, munies de peignes, servent souvent à nettoyer les yeux.
En plus de ces "yeux composés", on trouve trois ocelles, appelés "yeux simples", en triangle sur le haut de la tête (vertex), ce sont des capteurs de luminosité, deux sont situés juste à côté des antennes.
Au passage, ainsi en gros plan, pas
d'ambiguïtés quant aux rayures des pattes!
La dame n'est pas en reste de beaux yeux, et arbore des couleurs amande
somptueuses.
On ne voit presque plus les marques sur les côtés
de l'abdomen et son dessous
est devenu très clair. On le voit de loin bleu
pâle.
(Paris11-121010)
Fin d'Octobre.
Quelques rares Lestes verts, dont un immature (!) dans les arbres.
Pour une fois, un Lestes viridis vu... dans l'autre sens.
Etrangement celui-ci se suspendait ainsi quelques secondes, puis il s'envolait pour descendre juste en dessous de sa branche, pour tremper rapidement l'extrémité de son abdomen dans l'eau, puis remonter et recommencer.
Je ne sais à quoi correspond son comportement.
Les
Sympétrums striés, nombreux, étaient
toujours en ponte.
Et, pour la première fois, j'ai vu des femelles
Sympétrum pondre en solitaire. J'avais lu qu'elles pouvaient le
faire mais bizarement, jamais je n'avais observé le fait. Je n'avais vu que des tandems.
L'une d'elle, s'est retrouvée à l'eau. Une erreur? Elle n'arrivait pas à s'en extraire. Heureusement pour elle, pas de poissons dans le coin.
Après l'avoir observée un long moment, j'ai fini par la sortir de ce mauvais pas, elle m'a donné une bonne occasion de la voir de près.
Après Monsieur voici donc les beaux yeux de Madame.
Installée
au soleil, elle a passé un long moment
à
se remettre de ses émotions en se nettoyant les yeux.
La tache sur la face est probablement une cicatrice.
Encore et encore, je brosse.
S'il faut se convaincre que les odonates peuvent tourner la
tête...
Elle a encore quelques lentilles sur les ailes, mais
réchauffée et reposée, elle ne va pas
tarder
à s'envoler.
Ce seront peut-être les dernières de cette
année. Quelques jours plus tard plus personne au bord de
l'eau, encore quelques unes haut dans les arbres et donc difficiles
à trouver. Le temps pas bien beau ne les a pas
incitées à voler.
[Derniers jours d'octobre: sur Paris encore Sympétrums
striés et Lestes verts.
28: S&M seulement une, probablement une Aeschne mixte
mais
très haut dans un arbre. ]
12 novembre
Bon, cette fois je crois bien qu'il n'y en a plus. Très mauvais
temps depuis deux semaines et plus une seule libellule au cours des
dernières sorties. L'an dernier, je voyais encore de nombreux
Sympétrums fin novembre.