1 janvier
Bonne année et merci à vous de visiter mon site.
2 janvier
De nouveau du froid, 0° le matin.
Dans la matinée du soleil et la première visite de l'année vers 13 heures quand le soleil entre dans le nichoir.
Moins d'une minute d'inspection comme les autres fois.
Les deux mésanges bleues sont très présentes et nous les voyions régulièrement faire une visite à l'entrée du nichoir. Elles se partagent le balcon avec un couple de charbonnières.
5 janvier
Doux, gris et pluvieux.
Une mésange comme à son habitude, vient à la nuit presque tombée, prendre son souper de 17h. Il n'y a plus d'autres oiseaux, elle est tranquille.
Il fait nuit mais nous avons laissé dans le nichoir un peu d'éclairage. Et à 16h58 une mésange vient effectuer une courte visite (15 s). Je pense que la lumière l'a intriguée comme lorsque le soleil donne dans le nichoir. Il semble que cette lumière accueillante (enfin, peut-être) l'incite à y entrer.
6 janvier
Temps doux 10°.
Et à 10h17 elle entre au soleil.
Elle va rester deux minutes dont un long moment à la porte regardant dehors.
Les charbonnières ne sont pas en reste et un beau mâle essaye ses variations souvent perché lui aussi dans le bouleau. (il y a quelques branches qui sortent en dehors du balcon et sont très sympathiques pour la pratique des vocalises).
Après l'épisode de gel, les plantes du balcon avaient triste mine, les feuilles des pensées pendaient lamentablement, une vraie "salade cuite". Quelques jours de douceur et elles se sont relevées, des boutons ont ouverts. Tous les bulbes poussent et les clématites ont déjà des bourgeons. Il faut que je songe à les tailler avant qu'elles ne démarrent trop, sinon je n'ai plus le cœur à enlever les jeunes pousses vert tendre.
8 janvier
Temps doux. 10°.
La mésange bleue vient chanter longuement sur le bouleau. C'est un chant élaboré. Il y a bien quelque chose de changé, il n'y avait pas de tels chants jusqu'ici. Ce matin, premières poursuites de printemps (peut-être un peu tôt pour dire printemps, mais disons de la saison).
9 janvier
A l'heure où la nuit tombe, un peu avant que notre mésange nocturne vienne prendre son souper, de grands vols d'étourneaux passent, venant du sud et volent tous dans la même direction. Ils volent à la hauteur des immeubles en vol continu juste à hauteur de nos fenêtres, certains jours pendant une vingtaine de minutes. Parfois ils effectuent une petite pose sur les antennes.
Je m'étais déjà interrogé s'ils allaient vers leur dortoir du jardin clos arboré et bien abrité en contrebas de la BNF (Bibliothèque Nationale de France) proche, qu'ils avaient investi les hivers précédents.
Le vendredi 4 nous faisons une petite balade du côté de la BNF. Il est 16h15, seuls quelques ramiers et une mésange sont dans les pins. Nous continuons vers le parc de Bercy, côté plans d'eau, domaine du héron qui nous trouvons impassible sur son pavillon. De petits groupes bruyants arrivent et se posent dans les grands arbres. Les groupes sont de plus en plus importants. Ils se regroupent en vol, tournent et tout le monde se pose dans le même arbre! On discute et on s'entraîne pour le concert. Puis d'un seul coup silence complet, on a basculé un interrupteur, ils se taisent tous, mais vraiment tous. Quelques secondes de silence vraiment complet, étrange, et d'un seul coup toute la troupe s'envole dans un froissement d'ailes pour atterrir sur l'arbre d'à côté et le bruit reprend brutalement. Une corneille bossue et bruyante les accompagne d'arbre en arbre avant de se lasser et de quitter la place. Les étourneaux se regroupent ici en pré dortoir avant de partir vers les dortoirs. Trop tard pour nous ce soir pour les accompagner.
8 janvier nous sommes à la BNF. De loin nous voyons
le sommet
des grands arbres de Bercy et les nuages d'étourneaux
s'envolant
et se posant. Gla-gla! Il y a un petit vent peu sympathique
qui
passe entre les tours de la BNF, il fait très gris et bien
sombre. Mais récompense, ils sont bien
là, arrivent
en grands groupes et envahissent le jardin. Ce mardi
il fait trop gris pour la photo.
9 janvier: nous revoilà à la BNF.
Il a fait gris la journée mais ce soir le rideau des nuages s'est écarté sur un beau coucher de soleil.
D'autres arrivent. Ils forment plusieurs groupes qui tournent autour des tours en se suivant, puis qui se regroupent et se séparent de nouveau. Parfois la masse éclate en plusieurs petits groupes qui suivent leur petite idée personnelle du chemin à suivre, et qui tournent les uns autour des autres, puis qui retrouvent les copains et continuent leur vol. La masse devient compacte et est mouvante comme un banc de poissons (au fait qui copie sur l'autre?). Ils volent haut, tout en haut des tours. A un moment ils disparaissent derrière une tour. Nous attendons de les retrouver, mais disparus, plus d'étourneaux, ils sont allés tourner très loin. Le temps d'apprécier le splendide ciel et les revoilà. Le groupe est encore plus compact et d'autres arrivent toujours et les rejoignent.
Le groupe de plus en plus gros tourne d'une tour à l'autre
au-dessus du
jardin sur toute sa longueur. Ils sont toujours en altitude.
Puis progressivement, on ne s'en rend pas compte
immédiatement, à chaque passage ils descendent un
peu. Il est 17h
21.
Ils descendent comme un lourd ruban, un peu plus bas
à chaque passage. Un dernier passage et la
tête de
la troupe plonge dans le jardin. En un instant tout le groupe suit et
s'installe à grand renfort de criailleries et bousculades.
C'est alors que venant de la direction du parc de Bercy un
énorme nuage arrive, impressionnant, les premiers atteignent
l'esplanade et un long ruban dont on ne voit pas la fin, suit. Cette
fois pas d'hésitations, pas de tour d'exploration, pas de
douce
descente, une arrivée en piqué, direct dans le
jardin, ils
s'abattent dans les branches. On attendrait presque le plouf!
Ils
plongent. Il doit y avoir des protestations et des pattes
écrasées à l'étage en
dessous pour ceux
déjà arrivés! Le bruit est
assourdissant. Nous ne
comprenons pas l'étourneau, c'est peut-être mieux
ainsi. Quelques ramiers les accompagnent et plongent en même
temps qu'eux.
Ce n'est pas fini. D'autres énormes groupes arrivent de la même direction et plongent à leur tour. Il est 17h24.
Je ne saurais vous dire combien il y en a. Probablement des milliers.
Puis tout se calme... dans les airs. Il n'y a plus d'arrivées sauf quelques retardataires, chacun cherche sa place, s'installe, pousse les voisins. L'espace est petit, ils cherchent à s'installer au profond de la végétation. Ils ne sont pas faciles à voir, on les distingue un peu ici, entassés. Les quelques pigeons ramiers présents pestent, s'envolent, cherchent une petite place.
En hiver 2006 ils ont été dissuadés de rester à la BNF par l'intervention de fauconniers avec l'aimable participation de Buses de Harris. Le guano est un bon engrais mais trop, c'est trop! Les arbres n'appréciaient pas vraiment.
On ressent une petite pointe d'inquiétude lorsque les grands vols vous survolent, mais curieusement autour du jardin, on constate peu de crottes. On en entend tomber quelques-unes (et une pour moi bien sûr! bon, c'est dans le respect d'une tradition...).
Si vous voulez assister à ce somptueux spectacle il faut venir vers 17h15 en ce moment au coucher du soleil.
Pour d'autres informations faites un petit tour:
sur le site moineau de paris (récit de l'effarouchement 2006) et sur le site: les oiseaux en ville .
Voir vidéo sur wikipedia (liens externes): Etourneau_sansonnet
17h15 ce même jour, notre mésange nocturne effectue deux courtes visites du soir de 10 secondes.
10 janvier
Toujours de la douceur, du gris et de la pluie.
30 secondes de visites vers midi. Et bien sûr, petite visite de nuit vers 17h15.